Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC-EPS)

Les oiseaux sont réputés être de bons indicateurs de l'état de santé de l'environnement dans son ensemble. Etudier les variations d'abondance des différentes espèces permet de mettre en évidence des changements dans les conditions environnementales à l'échelle d'une région, de mesurer l'impact de nos activités, de déceler des tendances à long terme et d'intervenir sur les causes avant que les espèces concernées aient atteint un seuil critique.

Tangara évêque, Thraupis episcopus (photo © P. Ingremeau)

Tandis que les espèces rares ou localisées peuvent faire l’objet d’une surveillance spécifique, et parfois d’un comptage couple par couple (cas du Héron agami, du Coq-de-Roche ou des oiseaux marins qui nichent en colonies, par exemple), les oiseaux communs sont paradoxalement plus difficiles à dénombrer et par conséquent une variation de leurs effectifs (diminution ou augmentation) passe aisément inaperçue. Détecter et mesurer de telles variations insidieuses pour ces espèces qui composent le «fond» de notre avifaune est pourtant crucial, car elles témoignent de l'état de santé de notre environnement immédiat. Lorsque ces espèces ont diminué à tel point que leur régression est une évidence qui s'impose aux yeux de tous, il est souvent trop tard pour y remédier. Mettre en perspective les évolutions observées avec des variables du milieu, ou comparer des groupes d'espèces aux exigences écologiques différentes, permet d'appréhender les causes de ces évolutions.

Le Suivi Temporel des Oiseaux Communs par Echantillonnages Ponctuels Simples (STOC-EPS) existe en métropole depuis 1989. Supervisé par le Muséum National d’Histoire Naturelle dans le cadre des programmes Vigie-Nature, il permet de mesurer les variations interannuelles et spatiales d’abondance des espèces d’oiseaux communes, et leurs tendances à long terme. Il participe ainsi à une veille sur l’état de conservation de la biodiversité : le STOC-EPS est un indicateur structurel de l'Union Européenne en faveur du développement durable. Il repose sur un large réseau d’observateurs et de sites répartis sur l’ensemble du territoire et dans tous les types d'habitats.